Transport : un vrai parcours du combattant pour les handicapés

Ce matin-là, l'escalator fonctionnait !

Je ne suis pas handicapé physique, mais je suis sensibilisé depuis quelques mois au parcours du combattant que doit être leur quotidien pour se déplacer, en particulier par les transports en commun.

Pour me rendre à mon travail, je mets habituellement 15 minutes maxi, dont 5 minutes de train de banlieu.
Depuis que j'amène ma 2ème fille à la crèche (à côté de mon travail) et que j'ai quelques problèmes de dos, le temps de trajet s'est considérablement alongé : x2 voire x3. Sans parler des ennuis qui vont avec !

Pourquoi on en arrive là ? Voici les étapes de mon "court" trajet (matin, et soir) :

1. Entrer dans la gare : Si vous avez une poussette large (ou un fauteuil), l'unique portillon prévu à cette effet est fait pour vous... mais en panne régulièrement.
2. Accéder au quai : Si l’escalator ne fonctionne pas (parfois plusieurs semaines d’affilée), il faut prier pour que l’ascenseur fonctionne.
3. Monter dans un train : pour peu qu'il y ait des retards ou des annulations, il est impossible de monter dans le train faute de place... Personne ne vous laisse une petite place pour rentrer avec la poussette. Merci les gars !!!!
4. Descendre dans la gare d'arrivée à partir du quai : L’ascenseur est en panne 1/4 du temps sur un quai. L'autre est disponible sur appel à un agent de la SNCF sous 15 minutes (s'il n'est pas en panne également). Merci la SNCF !!!! Bien entendu, les autres passagers ont trop à faire pour prendre le temps de m'aider à descendre la poussette... Bref, une fois sur deux je dois porter la poussette (et ma fille dedans ;-) pour descendre les escaliers. Effet immédiat : mal de dos.
5. Sortir de la gare : de nouveau le problème des portillons (cette fois-ci il y en a 2 : ouf !).
6. "Remonter à la surface" : 2 escalators consécutifs, dont le 2ème est souvent en panne, si bien qu'une fois le premier gravi, je n'ai pas d'autre choix que de terminer à pied (mal de dos !!!). Sinon, il y a la solution de l’ascenseur ou d'autres escalator, dont les problèmes sont les mêmes !
7. Prendre l’ascenseur d'accès à la crèche : en panne une fois sur deux (jusqu'à 2 mois consécutifs !). Dans ce cas, obligation de rebrousser chemin, et d'allonger le trajet de 600 mètres...

Si vraiment je n'ai pas de chance, je peux faire le "combo" : escalator en panne + grève + un abruti dans le train + un agent SNCF qui met 20 minutes pour venir à mon secours + aucune âme charitable pour m'aider à descendre l'escalator en panne...

Conclusion, j'arrive en retard au travail, fatigué, avec un bon mal de dos !
Je comprends maintenant le parcours du combattant des handicapés physiques pour se déplacer !

Remarque : Pour information, ces pérégrinations se déroulent quotidiennement à la gare de la Défense, l'une des plus grandes gares de la région parisienne. Je n'imagine même pas ce que ça doit être dans une petite gare isolée... 


[EDIT  04/04/2013] Sans sommation ni disposition particulière, la SNCF a décidé d'arrêter tous les ascenceurs de ma gare jusqu'à fin septembre. Quant à eux les escalators sont arrêtés depuis plus de 6 mois sans explication.
Je suis aller me plaindre au responsable de la gare qui m'a envoyé promené (pour être poli !) et m'orientant vers le blog de la ligne sur lequel on ne peut ouvrir aucun "post".

[EDIT 08/04/2013] A la gare d'arrivée, étant sur le mauvais quai (voir explication ci-dessus), j'ai appelé l'assistance de la SNCF pour m'ouvrir le monte-charge (ce n'est pas un ascenseur !). J'ai attendu 10 minutes et c'est finalement un autre usagé qui l'a débloqué je ne sais pas comment.
Arrivé en bas, à 20 m de l’ascenseur, un groupe d'une douzaine agents de la SNCF (avec des gilets "assistance SNCF") regardait le temps passer... Quand je leur ai demandé ce qu'ils faisaient alors que j'attendais depuis plus de 10 minutes leur aide, il m'ont dit de manière agressive que c'était à un autre agent de s'en occupper !!!
Merci la SNCF ! Quel sens du service ! Comment peut-on être aussi abruti !!!!!


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